vendredi 30 mars 2012

La conscience du corps

Pendant un long moment de ma vie, j'ai pris pour acquis mon corps physique. De fait, je n'avais aucune conscience de son importance, de sa nature et de son rôle; je l'ignorais, même si je suivais tous les bons préceptes d'hygiène et d'alimentation nécessaires à son fonctionnement.

Très jeune, dans mon milieu très religieux catholique, il était mal vu de parler du corps, de s'en préoccuper ou de s'en occuper. Il y était associé toute une catégorie de "péchés", allant de l'orgueil à l'impureté. Il était alors d'usage de l'utiliser et même de l'user sans s'en soucier, comme s'il était une bête de somme accomplissant son travail.

Fatiguée? On n'en parle pas ... ce serait se plaindre et le sacrifice était alors très valorisé.  Malade? Idem ... à moins d'avoir à garder le lit, et même à ce stade, il était de mise de se sentir coupable de ne pas avoir réussi à tenir "le coup", ou même coupable de "profiter" des services des soignants, en monopolisant leur temps ailleurs que dans une fonction utile et rentable. Et parler de ses malaises était considérer "se plaindre" ...

S'occuper de son corps afin de le mettre en beauté, en faisant appel aux soins tels l'esthétique faciale, le manucure, les coiffures sophistiquées provoquaient des commentaires de la part des puristes. La vanité, l'orgueil ... tous des péchés à confesser à la prochaine occasion. À l'époque, on était loin des chirurgies plastiques ou de l'injection de botox permettant d'effacer les signes de l'âge, mais c'était déjà trop pour les mentalités de ce temps.

Quant à la sexualité, c'était un sujet tabou. On faisait comme si les organes sexuels chez l'homme et chez la femme n'existaient pas. Les parents se réservaient un p'tit moment pour informer sommairement leurs enfants des comment et des pourquoi, en espérant qu'ils n'auraient pas à fournir trop de détails et à répondre à des questions qui auraient pu les embêter. Même s'il était inquiétant qu'un enfant puisse avoir reçu l'information d'ailleurs avant que les parents n'abordent avec eux la question, ceux-ci n'en étaient que soulagés, leur propre charge en étant diminuée par le fait même.

Heureusement les mentalités ont évolué, mais il demeure quand même un canevas de l'un ou l'autre aspect de la négation du corps physique chez nos contemporains.

LE CORPS PHYSIQUE EST LE VÉHICULE TERRESTRE DE L'ÂME. C'est ce que j'ai appris dans les vingt dernières années et c'est ce qu'il est important de diffuser comme information.
Quelle différence dans la manière de considérer son corps entre le fait de le voir comme une bête de somme au service de sa volonté personnelle ou de le voir comme un outil essentiel à son évolution!

Le corps nous parle. La fatigue, la maladie, les courbatures, les raideurs et tous les autres malaises et symptômes découlent d'un langage de notre corps afin de nous aiguillonner vers un autre niveau de conscience. Malheureusement, nous ne connaissons pas ce langage auquel nous n'avons pas été initiés, et pour cause, les anciennes mentalités découlant souvent de dogmes religieux. La fatigue demande qu'on ralentisse ou qu'on change d'activité ou ... La maladie demande un arrêt, une réflexion ou ... Le brûlement d'estomac ... idem. Etc.

Il est dit que chaque partie du corps est intimement liée à différentes émotions installées dans le corps émotionnel et à diverses pensées du corps mental, ce dernier influençant directement celui-là. Par exemple, le foie pourrait capter la colère et développer des malaises et même une pathologie à ce propos. Plusieurs livres ont été écrits à ce sujet. Certains y vont d'affirmations très précises au sujet des liens entre les pensées, les émotions et les maladies, d'autres se limitent à attirer l'attention et la conscience sur la question.

Personnellement, je préfère procéder par introspection, méditer et laisser émerger de mon subconscient les réponses qui me seront utiles afin de me permettre de faire les ajustements ou virages nécessaires susceptibles de répondre aux besoins exprimés par mon corps.

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