vendredi 7 décembre 2012

Se nourrir. Prendre conscience des embûches.

Depuis plusieurs années, je m'intéresse à l'alimentation. La santé me faisant défaut, et la médecine n'arrivant pas à mettre le doigt sur le pourquoi du comment, je me suis mise à chercher à droite et à gauche des réponses. Comment soulager les symptômes, les malaises? Comment trouver plus d'énergie vitale? Comment éradiquer la source du dysfonctionnement? etc.

Les combinaisons alimentaires, le régime basique pour contrer l'acidité susceptible de fournir un terrain propice à la maladie, le régime selon les groupes alimentaires, l'éradication des produits laitiers de provenance bovine, les gras saturés, les gras trans, les additifs alimentaires, les produits industrialisés, les aliments vides, les produits naturels, les aliments biologiques certifiés, le végétarisme, le végétalisme, le crudivorisme (alimentation vivante), le jeune, etc. et j'en passe, sont tous suggérés, par un chercheur ou un autre, comme étant des solutions "miracles" au mauvais fonctionnement de notre organisme. Chacun fait la démonstration scientifique ou philosophique, c'est selon, que l'équilibre autant physique que psychologique pourra nous revenir après avoir adopté le dit "régime".

J'ai expérimenté certaines des approches suggérées, pour des lapses de temps plus ou moins long et je n'ai pas trouvé la satisfaction que je recherchais. Je ne remets pas pour autant le sérieux de ces approches en question. J'imagine que les auteurs y avaient, eux, trouvé le bien-être recherché.

J'ai continué mes recherches - un peu en dilettante - essoufflée de devoir jongler avec toutes ces recommandations, souvent contradictoires, l'une par rapport à l'autre, et loin d'être facile à mettre en application, étant donné nos habitudes de consommation et les produits généralement offerts dans nos magasins d'alimentation.

Lors d'une visite dans une librairie dernièrement, je me suis laissée tenter par un livre intitulé Pourquoi le blé nuit à votre santé du Dr William Davis, cardiologue. Le titre original en anglais est Wheat belly. Le plaidoyer du Dr Davis en défaveur du blé est très sévère. Il s'appuie évidemment sur de nombreuses recherches scientifiques et le résultat est très convaincant. C'est à lire.

Par ailleurs, ce n'est pas précisément à cause de l'aliment lui-même que mon intérêt a été éveillé, mais plutôt à cause des nombreuses transformations génétiques que le blé a subi au cours des ans et qui en ont fait maintenant un aliment "poison", totalement incompatible avec l'humain. On entend fréquemment parlé de maladie céliaque due à l'intolérance au gluten, mais le Dr Davis nous fait part des effets néfastes du blé par rapport à un nombre surprenant d'autres maladies et de malaises dont on n'aurait pu soupçonné de lien avec cet aliment qu'est le blé. Il fait référence à l'obésité, à des problèmes de peau, à des pathologies au cerveau, à la cardiopathie, au diabète, aux cataractes aux yeux, à la fibromyalgie, à la polyarthrite rhumatoïde, etc.

Tout récemment, dans une entrevue radiodiffusée, Dr Davis affirmait "Modern wheat is a perfect, chronic poison", en rappelant que cette céréale est le grain le plus populaire au monde.

Davis dit et démontre bien que le blé que nous mangeons aujourd'hui n'est plus le même que mangeaient nos grands-parents. "Le blé d'aujourd'hui est le fruit de croisements destinés à en accroître le rendement et à en améliorer certaines caractéristiques, telles que la résistance aux maladies, à la sécheresse et à la chaleur. De fait, il a été tellement modifié qu'il ne peut désormais plus survivre à l'état sauvage sans l'apport de fertilisants azotés et de pesticides. Parmi les différences visibles par rapport à l'ancien blé, il y a la taille beaucoup plus courte des nouvelles variétés. Les longues tiges dorées ondulant gracieusement sous le vent ont fait place à des plantes naines et semi-naines qui font à peine 30 à 60 cm de hauteur, une autre altération destinée à en accroître le rendement".

Dans son entrevue radio, il ajoutait que " Cette nouvelle "céréale" possède d'autres caractéristiques dont on ne nous a jamais parlé; par exemple, ce blé contient une nouvelle protéine nommé gliadine. Ce n'est pas le gluten, c'est autre chose. C'est important de le savoir car tout le monde est sensible à la protéine gliadine, lequel est un narcotique. Cette protéine se lie aux récepteurs d'opiacés dans le cerveau et chez la plupart des gens, elle stimule l'appétit et nous amène à consommer environs 440 calories de plus par jour, et ce 365 jours par année.

Ce livre "Pourquoi le blé nuit à votre santé" est une mine d'information et d'opinions intéressantes qui peut nous permettre de reconsidérer certains choix alimentaires au quotidien. Pas facile, mais peut-être nécessaire.

En parallèle à la lecture de ce livre, j'en lisais un autre que je recommande aussi à ceux et à celles qui cherchent à mieux s'informer quant à notre alimentation. Il s'agit de "Comment j'ai vaincu la douleur et l'inflammation chronique par l'alimentation", de Jacqueline Lagacé. (Éditions Fides). Lagacé y parle aussi du blé et de ses effets néfastes, mais elle étend à d'autres aliments la responsabilité des malaises et maladies dont plusieurs d'entres nous sommes affublés sans que la médecine puisse vraiment apporter quelque réponse. J'ai trouvé intéressant de noter que l'auteure se réfère aussi à l'historique des modifications génétiques du blé, mais aussi au même phénomène dans l'industrie laitière.

Ici je n'ai fait qu'effleurer le sujet. Malgré la profondeur des recherches menées par les deux auteurs Davis et Lagacé, sans doute y-a-il encore beaucoup à découvrir quant aux embûches que nous ont tendu, consciemment ou non, tous ces manipulateurs d'aliments. Il m'arrive de croiser quelques écrits quant à la théorie de la conspiration ayant pour but de détruire, en partie ou en tout, l'humanité. Je préfère ne pas m'y attarder, cependant, lorsque j'en viens à prendre conscience de recherches comme celles auxquelles je réfère ici, il m'arrive de penser que ce n'est pas tout à fait impossible.













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