jeudi 26 avril 2012

S'entraider

Dernièrement, des Témoins de Jéhovah ont frappé à ma porte, comme ils le font de temps à autre. Certains refusent de parler à ces gens, certains en ont même peur ... pour différentes raisons. Ils n'ouvrent pas ou referment leur porte aussitôt qu'ils s'aperçoivent à qui ils ont affaire.
En ce qui me concerne, il m'arrive de prendre quelques minutes pour échanger avec eux, histoire de les connaitre un peu mieux et de comparer mes connaissances aux leurs. Je suis toujours intéressée à identifier les ressemblances entre les différentes religions ou mouvements spirituels. Et puis, il se peut que certains aient de nouvelles connaissances à m'apprendre. Mon écoute s'avère autant vibratoire qu'intellectuelle, afin de m'assurer de pratiquer mon discernement. Pas de censure automatique, au contraire.

À l'occasion de cette rencontre et comme il se fait d'habitude, l'on m'a remis deux brochures (il y en a toujours une qui est insérée dans l'autre, les Témoins ne nous montrant habituellement que celle qui est sur le dessus) et j'en ai fait la lecture. Il arrive que certains articles ou certains passages m'apportent quelques éléments sérieux de réflexion, mais cette fois-ci, au contraire, je n'ai pas senti l'ouverture ou l'intelligence que je recherchais, sauf pour un texte traitant de la maladie mentale, plus spécifiquement des troubles anxieux.
J'ai décidé de recopier les passages traitant de l'entraide, de la compassion et du support que chacun peut apporter à l'autre. À mon avis, le texte qui suit s'applique autant à la maladie purement physique qu'à la maladie mentale.

"Souvent, les grands anxieux redoutent tant l'incompréhension qu'ils cherchent à dissimuler leur problème. Cela peut entrainer un sentiment de culpabilité qui ne fait qu'aggraver leur état. Il est donc primordial que famille et amis manifestent leur soutien.

Documentez-vous. Cette suggestion sera surtout utile à celui qui côtoie de près un "anxieux", notamment un parent ou un ami particulièrement proche.

Il est important de montrer un réel souci pour ses amis et de s'abstenir de tout sous-entendu vexant. À cet effet, le choix des mots compte autant que le ton de la voix.

Soyez sensibles aux sentiments d'un proche anxieux. Écoutez-le attentivement. Efforcez-vous d'appréhender les choses de son point de vue plutôt que du vôtre. Tandis qu'il se confie, ne tirez pas de conclusions hâtives. Ne devenez pas de "pénibles consolateurs", qualificatif qui a été donné aux faux amis de Job dans la Bible. En réalité, ils ont ajouté au désastre du patriarche ! (Job 16:2).

Retenez donc bien ce point : prêtez une oreille attentive à celui qui souffre. Laissez-le exprimer librement ce qu'il ressent. Vous comprendrez mieux ce qu'il traverse. Et qui sait si grâce à votre aide, il ne mènera pas une vie plus remplie et plus riche de sens?"

Des problèmes de santé, j'en ai connus et j'en connais encore et j'ai rencontré chez mes proches et chez mes amis différentes réactions dont certaines m'ont laissée perplexe. Le texte qui précède s'avère pour moi, de bon conseil et fait appel à la vibration du cœur, à celle de la compassion, à cette fréquence même qui contienne intrinsèquement celle la guérison.

Dans les années passées, différentes théories ont été élaborées et diffusées au sujet des gens moins bien nantis, de ceux qui sont malades et des plus marginaux. Beaucoup de jugements, de suppositions, de fausses perceptions ont amené des gens à l'indifférence, au chacun-pour-soi, à l'égocentrisme. Par exemple, il se disait que la personne malade l'était par sa faute (karma ou autre) et que c'était à elle de s'en sortir. Souvent, il était de mise, de refuser de reconnaitre les limites de la personne et de la forcer à les dépasser en utilisant sa volonté, comme si la volonté pouvait suffire dans tous les cas. Je me rappelle aussi la mode relative à la pensée positive qui prônait la répétition de phrases précises pour enrayer certains maux ou malaises ou simplement pour ramener la santé parfaite, comme si pratiquer cette approche pouvait permettre de passer au travers de toutes situations.

Il va sans dire que ces façons d'être ne permettaient pas de pratiquer l'entraide, la compassion et le non-jugement qui font partie de l'approche humaine la plus pertinente pour assurer un support à l'un des nôtres.

L'on dit que l'Ère du Verseau sera l'Ère de la compassion et que c'est par la mise en pratique de cette fréquence vibratoire que l'humanité évoluera vers un monde meilleur.

jeudi 12 avril 2012

Témoignage participation à la veillée pascale

Samedi dernier, j'ai assisté à la "veillée pascale" célébrée dans une église de la région. Une célébration de plus de deux heures qui m'a permise d'être témoin de la foi des catholiques présents à cet événement. J'ai été heureusement surprise de la ferveur manifestée par chacun, de l'implication des paroissiens dans l'organisation de la soirée, de l'originalité et de la dynamique de la cérémonie. C'était la fête! Discrète, respectueuse, engagée.

Depuis l'automne dernier, je fais partie d'une chorale et la directrice de cette chorale et le pianiste sont aussi les dirigeants de la chorale de cette église. Connaissant leur talent et leur passion pour la musique, je n'avais aucun doute que les chants seraient à point et bien rendus. Ils parlaient d'ailleurs de l'organisation de cette veillée pascale avec tellement d'enthousiasme que je l'ai mise à mon agenda comme un rendez-vous à un spectacle. Il y a de ces gens qui vous transmettent leur lumière, leur légèreté et leur joie juste par leur état d'être et c'est pour moi un signe que l'énergie alors émise est bonne pour ma santé.

Je n'appartiens à aucune église, groupe confessionnel, mouvement spirituel ou autre regroupement; je tiens à ma liberté de pensée. Je possède par ailleurs un réel intérêt dans la compréhension de l'être humain qui se joint à ces groupes et la plupart du temps, il m'est possible de partager avec chacun des croyances ou des convictions profondes, sans pour autant adhérer aux dogmes et aux doctrines qui sont les leurs.

Il y a un témoignage dans le petit feuillet de la paroisse qui illustre bien l'évolution dans le temps de la dynamique de la participation des paroissiens lors des célébrations:
" Quand j'avais 10 ans, j'assistais à la messe. Le tout se déroulait dans le sanctuaire, le dos au peuple. Le dialogue en latin s'échangeait ente le prêtre et le servant. Le silence était de rigueur. Nous n'avions rien à dire ... Le sermon nous était adressé afin que chacun "mette son chapeau". Après Vatican ll, ... je me suis mise à participer à la messe. Il s'agissait de prononcer la Parole afin qu'elle résonne et fasse écho en chacun de nous ... l'Homélie favorisait la compréhension de la Parole pour qu'elle éclaire notre quotidien et s'y incarne.
Aujourd'hui, ne serait-il pas temps d'être des célébrants de l'Eucharistie avec le prêtre qui préside le rassemblent?"

Lors de la veillée pascale, j'ai eu le privilège de constater que les paroissiens sont maintenant devenus, du moins à cette église, de réels célébrants et non des assistants passifs. Il y a eu les chants, les témoignages personnels de foi, l'histoire racontée de la résurrection de Jésus comme si celui qui racontait y avait véritablement assisté; il y a eu les chandelles allumées une à une par le feu d'un participant transmis à un autre. Il y a eu les clochettes sonnées par les participants et la cérémonie de la bénédiction de l'eau en provenance des quatre coins de l'église, l'apport de corbeilles de pains et de gerbes de fleurs sur l'autel central et j'en passe. Il y a eu le pasteur qui a oublié la note juste et qui a demandé humblement qu'on la lui rappelle afin de chanter son texte. Le tout s'est déroulé dans la paix, la convivialité et la foi d'être au bon endroit.

Les membres de l'équipe pastorale avaient préparé un repas communautaire disponible à la fin de la cérémonie afin que les participants continuent d'échanger et de fraterniser, ce qui m'a permis de jaser un peu avec l'un et l'autre et d'observer le plaisir d'être des gens autour. Chacun est ressorti de cette veillée pascale imbibé d'une belle énergie spirituelle issue du cœur et laissant l'Être entier enveloppé de paix et d'amour.

Je rends hommage à ce genre de rassemblement humain, sobre et permettant l'expression individuelle, respectant la liberté de l'individu et témoignant par l'action des enseignements de Jésus. Celui-ci, j'en suis convaincue, ne privilégiait d'aucune façon l'obéissance à des dogmes et à des doctrines; il enseignait de vivre l'amour inconditionnel et impersonnel au quotidien.