dimanche 4 août 2013

La PNL à ma façon. Éloge à mes tantes


Cette définition est issue de Wikipedia: "La programmation neuro-linguistique (acronyme français : « PNL ») est un ensemble coordonné de connaissances et de pratiques dans le domaine de la psychologie fondées sur une démarche pragmatique de modélisation, en ce qui concerne la communication et le changement. Elle a été élaborée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970, aux États-Unis.

Je n'ai pas l'intention d'élaborer ici sur ce qu'est ou ce que n'est pas la programmation neuro-linguistique. J'espérais trouver, sur le Web, un court texte explicatif afin de donner un cadre de référence à ma réflexion, mais je n'ai pas trouvé. Je cherchais des mots ordinaires pour des gens ordinaires, mais il semble que le concept ne puisse se définir que par des mots et des phrases relevant d'une certaine abstraction intellectuelle. Le blogue que j'écris est dédié à Monsieur et à Madame tout-le- monde qui désire en apprendre un peu plus sur les outils disponibles susceptibles d'aider à une ouverture de conscience spirituelle, à une évolution vers une fréquence vibratoire plus élevée et à une guérison de l'âme et du corps qui pourrait résulter de tout ce processus de changement. Je suis consciente que, quelques fois, je n'arrive pas à choisir les mots justes pour décrire ma pensée, mais dans la mesure du possible, mon objectif est d'amener une information pratique et compréhensible.

Il y a dans la PNL un aspect qui m'interpelle particulièrement et c'est ce qu'on est sensé nommer "représentations sensorielles et vécu subjectif"; il y a là une richesse d'information à la base de qui l'on est. Cette information nous apporte les matériaux nécessaires pour nous aider à effectuer un travail en profondeur sur notre Être en évolution.

Extrait de Wikipédia`: "Les concepteurs de la Programmation Neuro-Linguistique considèrent que nous nous construisons notre représentation du monde au travers de nos cinq sens et que c'est au travers de ces représentations sensorielles que nous mémorisons nos vécus subjectifs. Ils ont donc cherché à formaliser des techniques d'explicitation pour observer, questionner et faire prendre conscience au sujet de ses représentations mentales.

Il y a plusieurs années, j'ai eu l'occasion d'expérimenter cette thérapie - quelques sessions seulement - et un des exercices intéressants consistait en la fixation en un point corporel d'une mémoire positive reliée à un événement heureux et permettant un rappel à volonté d'un bien-être vécu. Pour les personnes en dépression ou autres qui peinent à se raccrocher au dynamisme de la vie, il y a dans cet exercice une clef possible pour déclencher le retour souhaité vers des jours meilleurs.

Similairement, je me sers de moments marquants dans ma vie pour retrouver en moi la fréquence vibratoire de la joie, de la fierté, de la dignité, etc., des fréquences qui, j'en suis certaine, permettent à mes cellules de recevoir un message de vie, un rayon de soleil, une bouffée d'air. Je disais dans un blogue précédent que nous ne sommes pas seulement des êtres humains, mais aussi des êtres spirituels, voire des êtres quantiques dont toutes les parties communiquent entre elles et avec le Tout. Souvenons aussi que le ressenti est le langage que l'âme utilise pour rejoindre notre être conscient.

Mes tantes, aujourd'hui toutes décédées, ont été pour moi une source d'inspiration, un réservoir de paroles, de gestes et d'actions dont j'ai, jusqu'à un certain point, absorbé l'essence. Il arrive qu'une personne nous ait marquée, mais dans mon souvenir à moi dans ce présent contexte, ce sont toutes mes tantes biologiques du côté maternel et quelques-unes par association avec des oncles biologiques qui m'ont laissé leur marque, toujours intacte, même après tout ce temps.

Germaine, la seule célibataire de la famille, institutrice de profession, avait le don de se retrouver toujours au bon endroit au bon moment, là où on avait besoin d'aide ou de présence particulière. Toujours souriante, elle apportait réconfort tout en étant capable d'accomplir toutes tâches nécessaires selon les circonstances. Tous l'ont considéré comme un ange de lumière "planté" dans la famille pour veiller au bonheur des siens. Jamais je n'ai entendu personne médire ou calomnier au sujet de Germaine. Une vibration angélique dont le souvenir est bien imprégné dans mes cellules.

Éva, l'ainée, née en 1902, a été avant-gardiste et femme de volonté qui s'est frayée un chemin digne de mention. D'abord secrétaire et ensuite institutrice, elle a par après obtenu son diplôme d'infirmière. Férue de musique classique, elle a enregistré, avec sa soeur Germaine, un disque d'opéra. Comme la plupart de mes tantes, elle jouait du piano. Elle a publié de sa poésie et de sa prose dans les journaux de l'époque. Elle a beaucoup voyagé, ajoutant ainsi à sa culture apprise, une expérience de terrain lui permettant de nous entretenir de sujets artistiques, religieux ou autres de façon personnalisée. Elle a appris la photographie et a accumulé des centaines de diapositives et de photos de plusieurs pays au monde, chacune étant classée et identifiée pour permettre une présentation dynamique et intéressante. Tante Éva parlait couramment l'anglais et le français et se débrouillait bien en espagnol et en italien. Elle possédait sa voiture et se déplaçait d'un endroit à l'autre avec grande aisance. Lorsque je pense à tante Éva, je ressens fortement la capacité d'accomplissement, la variété des plaisirs de la vie, le courage "d'être" malgré les possibles obstacles de toutes sortes.

Quelques-unes de mes tantes faisaient partie de l'Association des femmes canadiennes-françaises de l'Ontario. Elles militaient pour le fait français, dans cette province fortement majoritaire anglophone: faire en sorte que les institutions francophones le demeurent, afin d'éviter l'assimilation possible et inciter les institutions strictement anglophones à s'ouvrir vers un bilinguisme fonctionnel afin d'assurer de meilleures chances de formation et d'emploi aux francophones. Ces femmes militaient aussi pour le rôle des femmes dans la société, faisant valoir l'importance de leur présence dans tous les secteurs, et pas seulement dans les secteurs de services. Je nomme particulièrement Aldina, Léda, Rolande et Thérèse, sans oublier Germaine bien sûr. Lorsque, jeune fille, je les entendais discuter entre elles des sujets de l'heure, l'importance de l'implication personnelle dans une cause, était évidente.

D'autres ont laissé des marques des liens intrinsèques vitaux entre l'humain et la musique. Le piano, instrument de prédilection de la famille, tante Thérèse était devenue l'organiste de la paroisse tout en donnant des cours de techniques et de chant à la maison. Dans une autre ville pas très loin, tante Irène chantait à toutes les grandes messes (catholiques) ainsi qu'aux funérailles. Et lorsque enfants et adolescents, nous débarquions chez l'une ou chez l'autre, nous nous ramassions tous autour du piano et chantions ensemble ce qu'elles nous apprenaient. Quel bonheur!

Tante Rolande, bien que musicienne à ses heures, a opté pour la lecture et est devenue bibliothécaire de sa petite ville. Tante Gloria, de descendance amérindienne en partie, s'est intéressée aux herbes médicinales et aux remèdes-maison et en a aidé plus d'uns avec ses conseils judicieux. À une époque où peu de femmes faisaient des études supérieures, elle a obtenu un baccalauréat tout en assumant sa carrière d'institutrice au niveau secondaire de l'école de la ville.

Toutes ces femmes avaient constamment des projets dans leur collimateur et des réalisations concrètes à leur actif. Cette vibration de créativité sans fin, soit stimulée par un besoin précis ou simplement par plaisir, témoigne d'un dynamisme et d'un lien avec la vie, qui m'épate et m'interpelle.

Et lorsque je dis que je fais de la PNL à ma façon, c'est que fais référence à mes sens pour qu'ils remettent en circulation dans mon organisme ces différentes vibrations qui redeviennent semences à chaque fois. Ce "vécu subjectif" fortement positif, a intérêt à être mis en exergue prenant ainsi de plus en plus de place et par ce faire en laissant de moins en moins à d'autres expériences vitales moins heureuses.