dimanche 16 juin 2013

Lorsque le contrôle n'a plus sa place. Anecdote tiré d'un film.


Le film Monsieur Schmidt, E.U. 2002. Comédie dramatique d'Alexander Payne avec Jack Nicholson. Synopsis: peu après avoir pris sa retraite, un actuaire perd subitement sa femme puis tente d'empêcher sa fille d'épouser un incapable.

Ce film pour lequel la critique varie de "ennuyeux" à "génial", m'a beaucoup plu. Le personnage, Warren, qu'incarne Jack Nicholson est plutôt introverti, mais le cheminement psychologique est d'une logique linéaire transparente.

Warren va tous les jours au travail de façon robotique, accomplit avec compétence et fierté ses fonctions d'actuaire. Le jour de la retraite sonne; il range son bureau, met les documents importants dans des boites bien identifiées afin de faciliter le travail de son successeur et il rentre chez lui.

Le lendemain, ne sachant quoi faire, il refait le même trajet qu'à l'habitude, se retrouve devant son lieu de travail, entre et se dirige vers son bureau. Il constate alors que son jeune successeur a déjà pris possession des lieux, ses photos de familles et encadrements préférés déjà suspendus au mur. Celui-ci le reçoit poliment; Warren lui offre de se rendre disponible au cas où il aurait besoin de son expérience pour mieux accomplir ses tâches. Sans arrêter de sourire mais quelque peu impatient, le jeune professionnel regarde sa montre et se souvient qu'il est attendu impérativement pour un rendez-vous. Il souhaite une "Bonne journée" à Warren et s'esquive. Celui-ci n'a aucun autre choix que de s'en aller. Au passage, il remarque que ses boîtes contenant, selon lui, les documents essentiels pour faciliter le travail de son successeur, ont toutes été mises au recyclage.

C'est le VIDE.

À la maison, son épouse s'occupe comme à l'ordinaire de l'entretien de la maison et de toutes ses autres activités sociales, dont Warren n'avait pas pris totalement conscience jusqu'à ce jour. Il ne sent pas qu'on a besoin de lui. De plus, à observer son épouse à partir du vide qui l'habite intérieurement maintenant, il se questionne à savoir ce qui lui a plu chez cette femme, pour en faire son épouse et vivre autant d'années de vie commune. Le manque d'ancrage s'accentue.

Warren décide d'aller errer en ville et lorsqu'il revient, son épouse git sur le plancher. Un avc mortel en frottant les carreaux. Ouf! Un départ viscéral trop soudain.

Abattu mais gardant sa réserve et ses automatismes, il passe au travers des étapes des funérailles; parents et amis viennent et s'en aillent.

Heureusement, cet événement lui permet de revoir sa fille unique qui habite à quelques jours de voiture de chez lui. Elle est accompagnée de son ami de cœur avec lequel elle habite. Ils lui rappellent leur mariage incessant, dans quelques semaines. Warren tente de convaincre sa fille de demeurer avec lui afin de prendre soin de lui et de la maison comme le faisait son épouse. Elle refuse en lui rappelant que sa vie est ailleurs et que le moment est venu pour lui de se prendre en mains.

Quelque peu désespéré, d'autant plus qu'il n'apprécie aucunement le petit copain, qu'il qualifie "d'incapable", jumelé au fait qu'il réalise que lui-même n'a probablement pas épousé la compagne idéale, il se met en tête de convaincre sa fille d'abandonner son idée de mariage.

De là, toute une série de péripéties, de scènes humoristiques ou désolantes, c'est selon le point de vue. (En passant, l'acteur Jack Nicholson est parfait dans ce rôle.)

Le jour du mariage, malgré toutes ses tentatives, Warren a échoué. Il s'est en plus mis sa fille à dos. Lors du banquet, les pères des mariés sont appelés à prononcer un petit discours. Le père du marié fait l'éloge de son fils, de sa belle-fille, du mariage, de l'amour et tutti quanti. Il y met de l'émotion et la transmet aux invités réunis. Warren angoisse sur sa chaise. Il abhorre ce mariage, le gendre et sa famille et se questionne à savoir ce qu'il pourra bien dire aux gens, son tour venu.

Et c'est seulement à la toute dernière minute que Warren choisit de lâcher-prise et de prononcer les mots d'usage, esquissant le sourire attendu dans ces occasions, félicitant tous et chacun pour l'heureux événement. Très beau moment de ce scénario, qui, en une fraction de seconde, transforme Warren, de personne perdante en personne gagnante. Le VIDE fait place au réalisme de la vie et à l'importance de se réapproprier son pouvoir et sa responsabilité pour sa propre vie tout en laissant l’autre faire de même pour la sienne. Le personnage passe de VIDE à PLEIN de prises de conscience à son égard et PLEIN de projets pour les années qui lui restent.

(Désolée pour ceux et celles qui auraient préféré que je ne révèle pas la fin du film, mais c'était inévitable dans le contexte de ce blogue).

samedi 1 juin 2013

Au-delà des bonnes intentions et de la volonté


Il y a quelques jours, je publiais un texte au sujet des accords toltèques établissant cinq paramètres guides permettant de nous assurer une certaine harmonie dans notre vie de tous les jours.

Ce type d'enseignement trouve un écho dans plusieurs autres du même genre - on en reçoit régulièrement par courriels - qui nous indiquent les voies à suivre pour être heureux dans la vie. "Faites ceci". "Ne faites pas cela". La plupart contiennent des lignes directrices valables souvent issues des principes enseignés à l'intérieur des cadres religieux et vulgarisés pour atteindre un plus grand public.

Les accords toltèques vont au-delà de ce type d'enseignement car ils accordent priorité à la nature intrinsèque de l'humain et à sa programmation innée de se comporter de façon prévisible lors de circonstances semblables. Ces accords attirent l'attention sur l'importance de se conscientiser au sujet des mécanismes qui nous font penser et agir et à les transformer afin de retrouver notre "centre" et à ne pas s'égarer émotionnellement lors de situations qui ne servent pas notre intégrité et notre bien-être.

Il s'agit d'une étape importante vers la réappropriation de notre pouvoir.

Or plusieurs pourront témoigner - et j'en suis - qu'ils ne sont pas arrivés à se détacher des situations, des gens, des émotions, etc. malgré leurs bonnes intentions et leur volonté extrême de transformer certains comportements de leur part. Comment cela est-il possible?

Quelques explications sont données dans le livre. En voici quelques-unes: "Parce que, où que nous allions, notre chemin est jonché d'obstacles. Tout le monde essaie de saboter notre engagement de respecter ces accords, et tout semble organisé autour de nous pour nous inciter à les rompre. Le problème vient des autres accords qui font partie du "rêve" de la planète. Ils sont vivants et très puissants."

Je comprends ce que l'auteur veut dire par ces propos, parce que j'ai lu son livre et que je peux donner un sens culturel aux mots et aux images qu'il projette. Par ailleurs, gardons-nous de penser que ce sont les autres qui nous empêchent de respecter ces accords.

Tout vient de nous et les obstacles rencontrés le sont parce qu'ils font partie de notre propre plan d'évolution. L'énergie de la Source prend les détours nécessaires pour se rendre à nous, alors évidemment, si nous n'observons qu'au niveau superficiel ce qui se passe, nous pourrons attribuer le "sabotage" ou l'empêchement aux autres.

Tout est énergie et puisque nous n'avons pas été éduqués en fonction de cette réalité, nous ne savons pas quoi faire pour avancer lorsque la résistance intérieure ou extérieure survient.

À ce moment, personnellement, j'utilise des ressources professionnelles extérieures; il y a de plus en plus de thérapeutes qui œuvrent dans différentes disciplines relatives à l'énergie et qui peuvent aider à transmuter la densité/la résistance rencontrée. Il y a aussi des sessions de formation pour les individus intéressés à apprendre les fondements de la guérison énergétique dans le but de l'appliquer sur soi. Il y a la méditation, le reiki, le toucher thérapeutique, la médiumnité (certaines formes), la massothérapie (techniques ciblées), etc.

Le discernement est fondamental dans le choix des ressources appropriées pour soi.

L'important est de persévérer et d'arriver par la pratique à se créer un nouveau monde exempt de dualité et empreint des valeurs de respect et d'harmonie qui sont les nôtres.