dimanche 28 juillet 2013

L'implication de la jeune pakistanaise Malala Yousufzai

Le texte qui suit n'est pas écrit par moi. Il s'agit d'une reproduction de l'éditorial de Pierre Bergeron, publié dans le journal Le Droit samedi le 27 juillet. Il fait état de l'implication de Malala Yousufzai dans la défense du droit à l'éducation pour tous les enfants du monde.
 
"Au moment où le pape François préside les Journées mondiales de la jeunesse à Rio de Janeiro, au Brésil, le monde entier résonne encore du discours percutant et passionné que la jeune pakistanaise de 16 ans, Malala Yousufzai, a prononcé il y a deux semaines devant les Nations unies. Nullement en opposition, leurs messages se rejoignent par leur vision d'avenir et leur appel au changement.
Les mots peinent à témoigner de la force et de la détermination de cette jeune femme attaquée dans son autobus scolaire par des talibans qui voulaient la faire taire pour qu'elle cesse son combat pour le droit des jeunes filles à l'éducation. Elle a miraculeusement survécu à cet attentat et a entrepris une longue convalescence dans un hôpital britannique.
Beaucoup plus qu'une vedette, elle est le témoin engagé dans sa chair et dans son esprit pour la cause de l'éducation auprès des grands de ce monde.
En remettant une pétition de 330 000 noms au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, elle a formulé une invitation ferme à « défendre le droit à l'éducation pour tous les enfants. »

« Nous voulons des écoles et de l'éducation pour offrir un avenir lumineux à chaque enfant. » Elle a donné un appui sans réserve à l'initiative « L'éducation d'abord » lancée le 26 septembre avec les objectifs très ambitieux de scolariser chaque enfant, d'améliorer la qualité de l'apprentissage et de faire naître une citoyenneté mondiale dans un monde orienté vers la durabilité et la paix.
La jeune Malala a eu des mots très durs, mais combien justes, en affirmant que les talibans « pensent que Dieu est une toute petite personne conservatrice qui enverrait des filles en enfer parce qu'elles sont allées à l'école. »
Elle a conclu son vibrant discours par ces mots presque prophétiques : « Un enfant, un enseignant, un stylo et un livre peuvent changer le monde. L'éducation est la seule solution. »
On remarquera également le ton profondément religieux du discours de Malala Yousafzai. Elle commence son allocution « Au nom de Dieu, le tout miséricordieux, le très miséricordieux. » Elle affirme qu'elle n'est pas « non plus ici pour parler en termes de vengeance personnelle ».
Dans son allocution, elle parle de la « compassion que j'ai apprise de Mohammed, le prophète, de la miséricorde, que j'ai apprise de Jésus-Christ et de Bouddha. C'est l'héritage du changement que j'ai hérité de Martin Luther King, de Nelson Mandela et de Muhammad Ali Jinnah. C'est la philosophie de la non-violence que j'ai apprise de Gandhi Jee, de Bacha Khan et de Mère Teresa. Et c'est le pardon que mon père et la mère m'ont appris. Et c'est ce que mon âme me dit, soit pacifique et aimant pour tout le monde. »
Espérons que son témoignage vaudra à la jeune Malala Yousufzai le privilège de recevoir l'an prochain le prix Nobel de la paix. Elle en serait non seulement une digne récipiendaire, mais aussi la première jeune à se voir ainsi honorée au nom de « chaque femme, de chaque garçon et de chaque fille qui ont élevé la voix pour leurs droits. »"

Au delà de ce témoignage devant les Nations-unis et de la pétition déposée, cette jeune fille démontre une force de réflexion et d'action bien au-delà de ce qu'on a l'habitude d'entendre et de voir chez les jeunes gens de cet âge et à vrai dire des adultes en général.
Elle a retenu des enseignements religieux et des messages des leaders sociaux, la substance éthérée qui les relient et qui portent vers une transformation des mentalités sectaires. C'est de fait, la seule façon d'en arriver à créer un monde différent, une planète et une humanité qui vibreront à une fréquence plus élevée.